Météo

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Relativement marginales en grandes cultures jusqu’en 2010, les stations météos connectées connaissent un réel engouement dans les campagnes belges depuis quelques années pour atteindre à ce jour plus de 1.000 points de mesure sur le territoire national. Leur force ? Des systèmes simples, peu onéreux, pouvant être installés en plein champ et permettant surtout de partager des données météos ultra-locales entre acteurs de terrain.

En parallèle de réseaux de mesures historiques comme celui l’IRM (www.meteo.be) à l’échelle nationale ou régionaux comme Pameseb en Wallonie (www.agromet.be) et Metinet en Flandres, de plus en plus d’agriculteurs, entrepreneurs et agronomes s’équipent de stations météo connectées installées directement sur les parcelles qu’ils cultivent.

Une station météo connectée « de base » est généralement constituée d’un pluviomètre, d’un thermomètre et d’un hygromètre (mesure de l’humidité relative de l’air), auxquels il est possible d’ajouter d’autres capteurs pour mesurer la vitesse et la direction du vent, l’humidité du sol, etc. Via un réseau de communication dit « bas débit » dont les taux de couverture sont très bons en Belgique (il ne s’agit pas de réseaux GSM), les données sont envoyées à intervalles très réguliers (toutes les 15 ou 20 minutes) vers des plateformes informatiques qui permettent de les consulter via un ordinateur ou directement sur son smartphone. Ces applications informatiques proposent très souvent d’autres outils tels que :

  • des prévisions météorologiques (avec parfois l’opportunité de consulter simultanément les prévisions issues de plusieurs modèles météos) ;
  • un radar de pluie, qui permet de visualiser les précipitations réelles dans un rayon d’environ 250 km ;
  • le couplage à des OAD (Outils d’Aide la Décision) pour alimenter entre autres des modèles d’anticipation des maladies comme le mildiou en pommes de terre (ex : PCA-Z du Proefcentrum voor de Aardappelteelt à Beitem, Vigimap du CARAH à Ath, etc.).

Une station de base peut s’acquérir à partir de 350 EUR HTVA, auxquels il faut ajouter un abonnement annuel d’environ 160 – 200 EUR HTVA par utilisateur quel que soit le nombre de stations qu’il utilise. Les batteries durent généralement plusieurs années avant de devoir être remplacées.

Un sondage mené par WalDigiFarm en 2020 parmi ses membres propriétaires d’une station météo connectée a mis en évidence que leur premier objectif (85 % des répondants) était l’organisation des travaux culturaux, pour les parcelles situées à proximité de l’exploitation, mais plus encore pour les parcelles plus éloignées (cas des exploitations sur deux sites) ou chez des clients (cas des entreprises de travaux agricoles).

En effet, la puissance des stations météos connectées réside dans la possibilité de les mettre très facilement en réseau. Si l’agriculteur ou l’entrepreneur en donne le consentement, les données de sa station peuvent être partagées au sein d’une « communauté » météo, lui permettant d’avoir en retour accès aux données de toutes les stations sur le territoire.

Deux exemples très concrets sur le territoire belge sont :

  • la consultation par les agriculteurs et entrepreneurs liégeois / limbourgeois du déclenchement des pluies chez leurs collègues situés dans le Hainaut, leur offrant un « répit » d’une ou deux heures pour leurs travaux lorsque les vents viennent du Sud-Ouest du pays ;
  • l’organisation en temps réel des chantiers des moissonneuses batteuse sur le territoire, en fonction de la localisation exacte des orages estivaux.

En partenariat avec Sencrop, l’association WalDigiFarm anime un réseau collaboratif qui compte en 2024 plus de 200 stations météos. Ces stations sont majoritairement situées en Wallonie, mais l’ASBL cherche à le densifier au Sud du Pays et à l’étendre aux régions limitrophes avec tout partenaire qui serait intéressé.

En plus de l’accès en temps réel aux données de toutes les stations, les contributeurs au réseau (qu’ils soient membres de l’association ou non) reçoivent à intervalles réguliers une cartographie des principales informations météorologiques du territoire (cumuls de précipitations, etc.) et des synthèses spécifiques pour les principales grandes cultures de Wallonie. Une collaboration avec le Centre wallon de Recherches agronomiques (projet Agromet II) permettra, à très court terme, de détecter précocement les éventuelles anomalies dans les données remontées (pluviomètres bouchés, etc.) et de proposer un bilan météo personnalisé autour de la station météo.

Vous êtes propriétaire d’une station Sencrop et souhaitez vous joindre au réseau ? Vous cherchez simplement des informations sur les stations météos connectées ?  N’hésitez pas à contacter Arnaud VERLINDEN au 0470/34.81.37 ou via .